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Cap d'Ail

La Belle Epoque Flamboyante

 

Prêts pour une immersion dans cette Belle Epoque qui avait le goût du beau et du flamboyant ? C’est ce que nous vous proposons pour ce troisième numéro consacré à la richesse architecturale et paysagère de Cap d’Ail, station de villégiature par excellence et d’excellence, imaginée à l’orée des années 1880 par le baron de Pauville puis Auguste Thomas, près de 28 ans avant que ne soit érigé en commune ce territoire aux mille et une légendes, se dessinant entre la moyenne-corniche et le chemin des douaniers, aux portes de la principauté de Monaco. 

 Symboliques de ce temps, les premières constructions seront une gare, un hôtel et un sanatorium, respectivement édifiés à Mala et Cap-Fleuri, quartiers fondateurs de la station, joyau de la Riviera française, ouverte sur la Méditerranée. Financiers et industriels venus de l’Europe entière assureront l’essor du site. Artistes et têtes couronnées feront sa renommée. Comme nous allons vous le faire découvrir, la plupart des villas sont indissociables des célébrités qui les ont occupées au fil du temps, comme nous allons le voir.

 Les villas de Cap d’Ail portent beau, coiffées de coupoles et de dômes, réhaussées de tourelles et de belvédères, agrémentées de bow-windows, de perron, de colonnes ioniques, de marquises ou de sphinx ailés. 

 Où l’on retrouve entre leurs murs, une reine, un funambule, un sphinx et un lion… A chacun sa villégiature…

 

 Photographies©Caroline Denis, 2024 - Reproduction interdite / Photos d'archives ©DR


Une végétation luxuriante

Au fil de vos balades, vous ne resterez pas insensibles à la végétation luxuriante. Tantôt sauvage, tantôt paysagée, la végétation est omniprésente à Cap d'Ail. 

De nombreux jardins publics sont propices à la détente et à la déambulation. Ainsi le magnifique parc du Château des Terrasses où se mêlent une incroyable variété de végétaux, d'arbres et d'arbustes, ponctués de rocailles, pergolas, et des emblématiques vases en céramique bleue, ou encore le jardin Sacha Guitry, qui vous emmènera par un cheminent en restanques, de l'hôtel Eden jusqu'à la mer. Inauguré en septembre 2014, ce jardin permet de découvrir des variétés et des essences rares, voire inexistantes dans la région. Ce sont ainsi plus d’une cinquantaine de nouvelles variétés qui ont été spécialement introduites dans ce jardin à vocation autant écologique que pédagogique à savoir arbousiers, théiers, café arabica, camphrier, câprier, citronnier, bergamote, cédrat, pomélo rose, lime de Tahiti (citron vert), gingembre, jacaranda, tamaris.

Tout au long des chemins, outre la beauté des façades, l’on est comblé par la richesse des essences que propose les jardins privés tout au long du parcours, empruntant les avenues Charles Blanc, François de May et Raymond Gramaglia pour le Cap Mala, les avenues Winston Churchill et Docteur Onimus à Cap-Fleuri, et bien sûr, le sentier littoral. Ainsi s’épanouissent, parfois séculaires, palmiers, pins, oliviers, figuiers, arbres de Judée, pythos, poivriers, cyprès, caroubiers, lauriers-roses, cactus, bougainvilliers, bambous, bignones, plumbago, ginko biloba…  

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La villégiature 

aristocratique

Le grand-duc André Vladimirovitch à la villa Marizzina
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La reine Victoria au Château Les Terrasses
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Le premier baron de Wakefield de Kendal et la villa Les Violettes
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La villégiature 

cinématographique

Antoine Lumière 
et la villa Lumière


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​Greta Garbo 
et la villa The Rock


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Louis Lumière 
et la villa Helios


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La villégiature 

littéraire

Gabrielle Reval 
et la villa Mirasol
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André Malraux et Josette Clotis 
à la villa Les Camélias

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La villégiature 

théâtrale

Sacha Guitry 
et la villa Les Funambules


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 Jean Cocteau 
et le Théâtre de Verdure


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La villégiature 

politique

Winston Churchill 
à la Capponcina 

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Alphonse Lenoir 
et la villa Primavera


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La villégiature musicale
Joséphine Baker à la villa Mirasol

C’est ici et à l’invitation de la romancière Gabrielle Reval que la chanteuse, danseuse et meneuse de revue, déballera ses malles. Révélée en France en 1925 avec la Revue nègre, Joséphine vient d’obtenir un immense succès en dansant un charleston endiablé, quasiment nue sur la scène du théâtre des Champs-Elysées, vêtue seulement d’une ceinture de bananes. Dans la frénésie des années vingt, le séjour à Mirasol et Cap d’Ail est une parenthèse heureuse et revitalisante pour cette égérie des cubistes qui suscite l’enthousiasme des Français pour le jazz et les musiques noires.

C’est également à Mirasol que séjourne la soprano lyrique Emma Calvé, dont la carrière est internationale dès la Belle Epoque. Elle qui a débuté à la Scala de Milan, chante régulièrement au Royal Opera House de Londres, au Metropolitan Opera de New York, ainsi qu’à l’opéra de Monte-Carlo. Le compositeur, Jules Massenet crée pour elle le rôle d’Anita dans La Navarraise et lui confie celui de Sapho. La reine Victoria, elle-même, lui demandera de chanter Carmen à Windsor, son grand succès, interprété plus d’un millier de fois dans les théâtres du monde entier. Gageons que les salons de Mirasol résonnent encore du timbre brillant et chaleureux de la diva, célébrée plus qu’aucune autre avant la Callas.

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